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Les armes sont aussi vieilles que l'humanité. Celles qui nous intéressent sur ce site, les armes à feu, ne datent que de quelques centaines d'années. Dès que la poudre explosive fut connue (un mélange approximatif de 75 parts de salpêtre, 15 parts de carbone et 10 parts de soufre) et son potentiel compris, la course aux inventions fut lancée.

 

- De plus ou moins 1600 à plus ou moins 1840 -

Durant cette longue période, s'est développé le pistolet à platine à silex. Plus de 240 ans d'évolution ont permis de créer une variété considérable de modèles, dont un exemple typique est représenté ci-contre. Ces armes étaient chargées par la bouche. D'abord la poudre, ensuite la balle, poussée à l'aide d'une tige de métal que l'on voit sous le canon (la tige est vissée dans le bâti de l'arme). Un peu de poudre fine (pulvérin) était disposée dans un bassinet, auquel aboutissait un canal foré dans le canon et communiquant avec la chambre de combustion. Le bassinet était protégé par un couvercle (appelé batterie). Au moment du tir, le chien, muni de son silex, frappait la batterie en produisant une gerbe d'étincelles. Sous le choc, la batterie s'ouvrait et le pulvérin s'embrasait, communiquant le feu à la chambre de combustion. Ce principe de fonctionnement comportait de nombreux inconvénients : le risque constant que la poudre d'amorce s'humidifie, la fragilité de la pierre à silex, le jaillissement de gaz brûlants...

 

- A partir de plus ou moins 1820 -

Au début du 19ème siècle, la découverte de substances hautement explosives, comme le fulminate de mercure, va permettre d'éliminer les points faibles de la platine à silex. L'amorçage de la poudre se fera alors par le choc d'un chien en forme de marteau, sur une petite capsule de laiton (contenant du fulminate), glissée sur une cheminée aboutissant à la chambre de combustion. Ce nouveau principe apparaît aux alentours de 1820 et supplante définitivement le silex vers 1840. Les avantages appréciables du système à percussion furent rapidement exploités pour développer des armes à plusieurs coups. Les "Poivrières" en sont l'illustration. Munies d'un long cylindre foré de plusieurs canons, elles permettent, par le simple appui sur la queue de détente, d'aligner successivement les différents canons munis de leurs capsules respectives. Il ne fallut plus grand chose, pour que de la"Poivrière", on passe au stade suivant, le revolver. En réduisant la longueur du cylindre et en ajustant un canon en face de ce qui était devenu des chambres, on obtenait une arme beaucoup plus pratique, la balle ne devant plus être enfoncée par la bouche du canon. Ce dernier pouvait comporter des rayures, dont le rôle est primordial pour la précision du tir.

 

Il est impossible de parler du revolver sans mentionner le nom de l'américain Samuel Colt. Bien que le barillet tournant était déjà connu au temps du silex, Samuel Colt fut le premier à l'avoir mis en pratique en utilisant les avantages de la percussion. Les premiers revolvers Colt sont connus sous le nom de "Paterson", ville dans laquelle ils furent fabriqués à partir de 1837. Les brevets déposés garantirent à Colt le monopole de fabrication jusqu'en 1857. Ses droits couvraient son système à barillet, avec amorçage des charges par l'intermédiaire de capsules glissées sur des cheminées, vissées dans le prolongement des chambres. Le mouvement du barillet étant couplé à celui du chien, avec blocage dans l'alignement du canon au moment du tir, par l'engagement d'un arrêtoir dans un cran sur le corps du barillet.

 

- A partir de plus ou moins 1830 -

Si l'amorçage à percussion représentait sans conteste une avancée significative par rapport au silex, le principe d'une munition en éléments séparés, présentait de nombreux inconvénients. Les inventeurs recherchèrent donc le moyen de rendre le chargement plus aisé en réalisant une munition compacte sous la forme d'une cartouche métallique. Le principe était déjà connu au début du siècle, mais il fallut attendre la parution de la cartouche à broche (+- 1828), inventée par l'armurier français Casimir Lefaucheux, pour lui donner un nouvel élan. Ce n'est cependant que dans les années 1840 que sont usage se généralisera sur le continent Européen.
Parallèlement, en 1854, aux Etats-Unis, la firme Smith & Wesson mit au point et fit breveter une cartouche complète à percussion annulaire, ancêtre de l'actuelle .22 lr.

 

En 1855, un Américain du nom de Rollin White, eut l'idée de forer de part en part le barillet des revolvers, autorisant ainsi le chargement par l'arrière. La firme Colt, approchée en premier pour l'exploitation commerciale, la jugea sans intérêt. Ce fut finalement la firme concurrente Smith & Wesson qui en acheta les droits en 1856, bien contente de pouvoir exploiter le seul type de barillet susceptible de fonctionner avec ses nouvelles cartouches. Lors de l'expiration du brevet Colt (1857) concernant l'invention du barillet, Smith & Wesson bénéficia de ce fait, d'une exclusivité sur les barillets forés de part en part et ce jusqu'en 1869.

La caractéristique de la cartouche à broche, avec sa tige sortant de la base du culot, constituait sa plus grande faiblesse. D'abord, elle devait être engagée dans la chambre d'une manière très précise, ensuite, il y avait le risque de percussion accidentelle si la cartouche tombait sur la broche.
La cartouche à percussion annulaire, elle, souffrait d'un manque de résistance du culot, la limitant à des charges relativement faibles.

 

- A partir de plus ou moins 1860 -

A partir du début des années 1860, plusieurs armuriers et inventeurs se penchèrent sur la réalisation d'une cartouche à percussion centrale. Parmi eux, les FrançaisClément Potet et François Schneider, les Anglais Edward Boxer et George H. Daw et l'Américain Hiram Berdan. Tous ces messieurs feront en sorte que cette nouvelle munition soit opérationnelle vers la fin de la décennie 1870.

Avec la cartouche à percussion centrale, les armes à répétitions, comme le revolver, purent atteindre rapidement un très haut niveau technique. Le modèle réglementaire français Chamelot - Delvigne de 1874, en calibre 11,4 mm, représente le début de cette ascension. Tous les grands centres armuriers européens, parmi lesquels la ville de Liège, produisirent une quantité énorme de revolvers, améliorant progressivement certains détails, tenant à la sécurité ou à la facilité de chargement.

 

- Avènement de la poudre sans fumée 1880-90 -

Si les années 1870 virent la consécration des munitions à percussion centrale, l'événement des années 1880-90 fut l'apparition de la nouvelle poudre sans fumée. Trois fois plus puissante que l'ancienne poudre (poudre noire), sa combustion complète évitait les lourds inconvénients de l'encrassement rapide de la chambre et du canon. Elle allait permettre l'emploi d'ogives plus légères, propulsées à grande vitesse et possédant par le fait une trajectoire plus tendue. Le revolver réglementaire français "Modèle 1892", en calibre 8mm Lebel, est l'exemple type de cette nouvelle génération.

 

- Les premiers pistolets semi-automatiques -

 

Cette petite introduction se termine avec l'apparition des premiers pistolets à fonctionnement semi-automatique. Grâce à la poudre sans fumée (donc sans résidus de combustion), l'utilisation de la pression des gaz pour permettre le rechargement automatique d'une munition, devenait un objectif techniquement réalisable. De nombreux inventeurs vont s'essayer avec plus ou moins de succès dans ce nouveau challenge. Parmi eux, l'Autrichien Georg Luger qui perfectionnera le pistolet de Hugo Borchardt et l'Américain John Browning créateur des pistolets Colt et FN. Pour en savoir plus, passez aux sections suivantes...

 

 

3’15’’ Problème technique

4’45’’ Fabrication de cartouche en 1800 (armée de Napoléon)

9'15'' Les canons

La première édition de l'Atelier Cabrera (2014-2015) fut un réel bonheur. Juin 2015, les participants peaufinent la mise en page du recueil de leurs textes en tous points magnifiques. A paraître dans les semaines à venir. Le bonheur vécu lors de l'Atelier 2014-2015 m'invite à reconduire la démarche en 2015-2016.